Le discours médiatique sur le changement climatique et la pollution en général se base sur la température afin de faire prendre conscience à la population des dangers de la pollution.
Certes, cet état de fait se comprend : la plupart d’entre nous regarde la météo, et en particulier la température, et donc il semblait naturel d’utiliser cette variable afin de communiquer.
Cependant, cela empêche au final de prendre conscience de l’ampleur et des dangers de la pollution, car l’augmentation de la température moyenne due à la pollution est en réalité très faible : la cible actuelle est ainsi de subir une augmentation de 1,5°C d’ici 2018.
Or, il s’agit d’un effet trompe l’œil, car on parle de température moyenne sur le globe et au cours de l’année. Ainsi, si l’on considère la température à un endroit donné, et à un moment précis (par exemple une période de sécheresse en été), l’augmentation de température potentiellement attribuable à la pollution est bien supérieure. De plus, cette augmentation de température moyenne correspond en réalité à des baisses importantes de température dans certaines zones et à certains moments de l’année. En vérité, ce n’est pas la température moyenne qui est pertinente, mais plutôt la variabilité de cette température.
Il est nettement plus marquant de communiquer sur ce qui engendre cette augmentation de température, à savoir sur la pollution de l’air :
« Un rapport publié en juin 2016 par le Fonds mondial pour la nature (WWF) et trois autres ONG évalue à 22 900 décès prématurés les impacts de la pollution atmosphérique causée par les centrales au charbon de l’Union européenne en 2013, un bilan comparable à celui des accidents de la route : 26 000 décès. Ces centrales ont aussi été responsables en 2013 de 11 800 nouveaux cas de bronchite chronique et 21 000 admissions à l’hôpital. » (source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pollution_de_l’air)
La communication exacerbée sur la température donne lieu à des rapports qui tournent en rond (sur le plan purement logique du terme). Par exemple :
« Un demi-degré Celsius de température moyenne en plus a suffi à multiplier et intensifier ces dernières années les canicules et pluies torrentielles dans de nombreuses régions du monde, souligne une étude parue vendredi.
Les chercheurs ont comparé deux périodes (1960-79 et 1991-2010), entre lesquelles la température moyenne a crû de 0,5°C.
Entre ces deux époques, l’intensité des précipitations extrêmes a augmenté de 10% sur un quart du territoire mondial. Et les sécheresses se sont allongées d’une semaine dans la moitié des régions, selon l’étude, publiée dans la revue Nature Climate Change. » (source : AFP)
Un tel rapport a une causalité inversée par rapport à la réalité. Ainsi, ce sont les différents polluants qui provoquent des intensifications des canicules et pluies torrentielles. Ces intensifications sont tellement importantes, qu’elles engendrent à leur tour une augmentation de la température à l’échelle de la planète (+0,5°C en 30 ans).